Diskø de Mo Malø

Résumé éditeur

Au Groenland, dans le poste de la police locale, les journées sont longues. L’inspecteur danois Qaanaaq Adriensen et son adjoint, l’Inuit Apputiku Kalakeq, tuent le temps en jouant à la roulette groenlandaise, une variante de la roulette russe. Jusqu’au jour où, sur la baie touristique de Diskø, un cadavre est retrouvé figé dans la glace d’un iceberg. Seuls son visage et le haut de son torse sont visibles. Une glissade dans une crevasse est si vite arrivée.

Mais l’affaire se complique. La victime, un scientifique américain, n’est pas tombée : elle a été piégée vivante dans le bloc de glace. Qui aurait pu concevoir une haine assez puissante contre cet homme, ou ce qu’il représentait, pour vouloir lui infliger une fin aussi terrible ?
Au milieu des icebergs à la dérive, Qaanaaq et son équipe tentent d’éclaircir les motifs de ce crime. Avant d’être rattrapés par un deuxième meurtre, celui d’une de leurs collègues. La nature du Groenland, dure et sauvage, n’a pas dit son dernier mot.

★☆☆☆☆ Rien à garder, cette lecture m’a fait perdre mon temps.

Critique

J’ai pensé ne jamais parvenir au bout de cette lecture. Quelle sensation bizarre que ma peine ressentie, paragraphe après paragraphe, ligne après ligne. Pourtant, j’avais été ravie d’être sélectionnée pour ce livre lors de la dernière masse critique : ayant très envie de lire un policier en faisant un tour au Groenland. Tout était réuni pour une belle aventure, et je remercie par ailleurs Babelio ainsi que les éditions La Martinière pour ma sélection. Hélas, la rencontre littéraire ne s’est pas faite.

Il est clair que si je n’avais pas eu une critique à donner au bout, j’aurais abandonné cette froide enquête policière qui ne m’a pas glacée un instant. Dès le début de l’histoire, aucun personnage ne m’a touchée ou ne m’a semblé crédible. Ils sont nombreux avec des noms compliqués sur lesquels on s’embrouille malgré l’index en fin d’ouvrage. Mais on reste tellement peu longtemps sur chacun d’eux qu’on finit par les confondre et on ne s’y attache pas du tout.

Tout traîne, tout est long, avec un style assez plat, des dialogues plutôt mous ne permettant pas au récit de prendre de la tenue. L’histoire perd en force avant même d’en avoir pris. C’est ce que j’ai ressenti, hélas. Jamais mon intérêt n’a été titillé ; la narration truffée de flash back que j’ai trouvés très mielleux donnent des passages souffrant d’une facilité déconcertante.

Ce polar qui se déroule au pays du froid manque donc sérieusement de souffle. Il ne suffit pas d’un (ou deux) cadavres(s), d’un enquêteur à la double culture, et de quelques jolies expressions surgissant ça ou là (comme  » la grosse langue blanche qui léchait le toit du monde  » pour dire le Groenland) pour remonter le niveau général. La nature brute du Groenland, les promenades sur la banquise ne sont pas assez joliment racontées pour relever l’ensemble. Quand émotion, tonus et suspens manquent… ça fait beaucoup au final.

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