des haïkus plein les poches de thierry cazals

Résumé éditeur :

Bref poème venu du Japon, le haïku cherche à saisir, en quelques mots, la beauté mystérieuse de chaque instant.

Ce livre propose d’en découvrir toutes les facettes, à la lumière des maîtres du genre et d’œuvres d’enfants récoltées ces 20 dernières années.

À la fois récit d’initiation et livre-atelier,  » Des haïkus plein les poches  » invite petits et grands à se lancer à leur tour dans l’écriture, guidés par le vieux poète de l’histoire.

★★★★★ Que du bonheur !

Avis :

Dans une année de lectrice, il y a les livres qui changent les idées, les livres qui enseignent, les livres qui font voyager, qui montrent d’autres cultures, ceux qui influencent. Il y a les ouvrages qui émeuvent, touchent, bousculent émotionnellement. Et puis, il y a LE livre qui fait tout à la fois ; « Des haïkus plein les poches » fait partie de ces ovnis.

Ce petit bijou de 250 pages destiné aux enfants comme aux adultes (ayant gardé leur cœur d’enfant toutefois) a opéré sur moi un charme irrésistible, a dessiné ce havre de paix auquel j’aspire chaque jour.

Ce livre est tout ce que j’aime ; je l’ai su dès les premières phrases, dès les premiers mots, tout y était doux, subtil, et vif en même temps. Un véritable éclat de vie et de joie, une envolée de mots simples sculptant le silence dans une fraîcheur et une liberté déconcertantes, c’est ça que je me suis prise en pleine face. Et j’ai adoré.

Ce voyage au pays des haïjins du quotidien débute par une invitation au creux d’une cabane intimiste, fantasque et tranquille à la fois. J’avais le sentiment de la connaître, d’y être transportée, alors que déjà j’étais invitée à quitter ce lieu épuré, et tout à la fois riche, pour investir mon chez-moi dans un aller-et-retour créatif efficace.

C’est que pour nous permettre de saisir l’essence du haïku, et nous y exercer, la complicité entre l’auteur et nous se faufile entre les lignes, dans les incessantes propositions d’écriture qui nous sont offertes. Nous rendre acteur-actrice plutôt qu’actif-active tel est son dessein.

Au-delà de cette histoire initiatique, le haïku nous montre que  » la beauté ne réside pas dans un ailleurs lointain, un paradis inaccessible, mais au cœur de la vie la plus simple « , qu’il y a des moyens de ne pas vénérer «  les divinités contemporaines que sont l’impatience et la précipitation « .

Ce levier est constitué de mots du quotidien, il ne se prend pas la tête, mais il   » palpite comme un cœur « , il nous aide à reprendre notre souffle, à écouter enfin toutes les couleurs de la vie en nous. Cet éloge du secret et de la fragilité du monde, cette ode à l’effacement et à la souplesse d’esprit, c’est le haïku japonais qui les rend possibles.

Voici donc un livre à considérer comme une fenêtre poétique par laquelle nous pouvons apprendre à recevoir de jolies nouvelles du monde sous le filtre de nos sens et du lâcher prise. Car, quand on y accorde toute notre attention, chaque chose, même la plus futile retrouve alors sa densité d’existence.

Loin de tout utilitarisme, surconsommation, égo surdimensionné, quelques syllabes de haïku ont la force de nous ouvrir les yeux, en nous prenant la main pour nous guider vers l’épure, l’étonnement, l’harmonie …

Un poète cherchant la paix attend son heure en chacun d’entre nous.

Partez en promenade avec ce carnet-livre au format généreux dans le sac, laissez-vous guider par ses 17 chapitres, les illustrations magiques de Julie VAN WEZEMAEL et sa gracieuse mise en page.

Régalez-vous à lire les haïkus du livre, la bibliographie généreuse, et lancez-vous !

Vous n’êtes pas seul(e)…

À vos carnets futurs haïjins !

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